Type de kit : RTF 3axes: Fuselage balsa, Aile polystyrène coffrée balsa.
Caractéristiques prévues : E : 1670mm, L : 1400mm, P : 2.5 à 3.0kg Nu, Mot. : .60/.90 en 2 temps et .90/.120 en 4 temps
Motorisation : RCV 90SP
Poids : 4.45Kg
Les plus du kit : Avion de voltige permettant d’aborder une masse de 4.5kg.
Les moins : Kit chinois de mauvaise qualité et très mal distribué en France.
L’histoire commence le jour ou je me dis que pour prendre la succession d’un Me108 Graupner et donc occuper un moteur de 15cc4temps, il me faudrait un avion sympa et susceptible de pardonner mon niveau de pilotage un peu léger.
La boite à rêve me propose deux machines connues pour leur aptitude à voler facilement et capable de voltige : le Nutten Spécial et le Dragon Lady. Ce sont des kits préconstruits par ModelTech. Je connais le Nutten pour l’avoir vu évoluer aux Coucous d’Etampes et d’autre part j’ai lu sur le web un article de X.Gachon (voir les archives de @éronews) qui décrit la construction et caractérise bien le Dragon Lady : look sympa d’une décapotable, qui vole tranquille à mi-gaz, qui est susceptible de passer un bon programme de voltige et qui se pose facile, la recommandation est même surprenante : « appareil d’apprentissage ». Je connais la marque, j’ai encore un petit planeur de Model Tech, le Condor, dont j’ai beaucoup apprécié la qualité du kit : joli balsa, belle découpe et une aile polystyrène coffrée balsa bien légère.
Même si les deux ont les mêmes caractéristiques géométriques, une petite préférence de look me fait pencher pour le Dragon Lady. La boite à rêve qui s’appelle « catalogue de Scientific France » propose : 1.65 m d’envergure, pour un 20 à 30cc en 4 temps et pour un poids inconnu !! Quand j’ai récupéré la doc, j’ai pu avoir ces précisions :
Envergure : 1.67m, Longueur : 1.40m, Surface alaire : 56.25dm², poids prévu : 2.75 à 3.0kg et motorisation : 10à 15cc en 2 temps et 15 à 20cc en 4 temps.
On note que les américains précisent les poids prévus à vide : 3kg pour un bestiau pareil, ça fait vraiment optimiste mais, il suffit de rajouter les poids des matériels complémentaires pour être fixer sur l’objectif.
X.Gachon l’a équipé d’un OS 120FS et aurait en finale préféré un 20cc 2temps pour le secouer plus fort !
Et BumpyGreen (www.bumpygreen.co.uk) d’un Zenoah 23cc pour 5.0kg !!!
Là, je peux préciser que pour passer du rêve à la réalité et avec Scientific France, ça se corse un peu : pas beaucoup d’info et la galère habituelle. Toutes les boutiques de la région parisienne y passent :
![]() |
![]() |
---|---|
![]() |
![]() |
3 ans je l’ai attendu, 2 salons du modélisme avec visite au stand de l’importateur. La deuxième fois, le monsieur avec une cravate est tout surpris et passe un coup de téléphone, il est là, il est disponible. Evidement, lui il connaît le N° de téléphone et le nom du gars qui gère le stock. « Ya qua » le faire commander par le revendeur, un vrai, un qui passe des commandes chez Scientific !!! Ah bon, ça marche bizarrement le commerce du modélisme.
Un an après, par hasard, je le trouve sur une étagère chez Euro Model !!!
Bon, j’en ai profité pour apprendre le commerce sur le web international. J’ai appris un tas de choses :
Tout ça pour dire que l’accouchement a été difficile, très difficile !!! D’autant qu’effectivement c’est un RTF, que les couleurs ne correspondent pas au kit, qu’il est jaune et noir et que la finition a été salopée !!! Le solar et les trims rigolent de partout et même après une séance de repassage générale, rien n’y fera !!!
Bon, pas grave, grrrrrr !!!!, on en profite pour apprendre à déshabiller un modèle réduit !!! Après, j’ai lu et vérifié qu’il fallait brûler le solar au décapeur thermique pour qu’il ne reste qu’un minimum de chose à poncer (voir l’article de R.Derycke dans RCM de février 2005).
Du coup ma finition, c’est décidé, sera : Aile recouverte de papier craft et de Solartex sur les saumons, fuselage recouvert de papier japon et enduit cellulo et Solartex sur le dos, puis peinture glycéro sur l’ensemble avec retour aux couleurs de base : Blanc et décor rouge.
La construction :
Si elle ne pose aucun problème, elle permet de vérifier tout au long que la structure de l’avion à évoluer entre le kit et le RTF et que surtout on ne retrouve plus la qualité des kits ModelTech. Comme d’habitude même si la tendance est à l’amélioration, on a affaire à un avion construit en boite à camembert, la colle à chaud bave de partout et les accessoires ne sortent plus de chez DuBro, GreatPlanes ou autre constructeur américain.
Les seules différences de structure à retenir sont
L’aile : classique, les 2 panneaux sont collés à l’époxy en intercalant une clé. Le tout prend 100mm de dièdre, la notice ne dit rien, pas de valeur, ça reste comme ça !!! Comme mon avion est tout nu j’en profite pour renforcer la jonction avec un tissu de verre. Les ailerons « full span » sont commandés par un servo au centre de l’aile. La proposition de monter un servo par aileron prend du sens car je n’ai pas pu régler des débattements symétriques et il y a largement la place de loger des servos dans l’épaisseur de l’aile : 55mm.
Le fuselage : Mise en croix et fixation de l’aile. Les 2 vis acier sont remplacées par du nylon en diamètre 6mm et la plaque de fixation dans le fuselage est taraudée puis durci à la cyano. SiSi, je suis content avec ça, tous mes avions sont montés de la même façon sans aucun problème. La dérive et le stabilisateur sont assemblés sans problème particulier à par évidement les contrôles de la géométrie. J’ai remplacé le bout de plastique de la roulette arrière par une lame en carbone avec commande par ressorts de chez Graupner, le luxe mais fonctionnement et fiabilité au rendez-vous.
![]() |
![]() |
---|
L’étape suivante consiste à assembler le train principal. Une lame de dural de 4mm d’épaisseur, indestructible, fixée par 4 vis acier au fuselage. J’ai eu la mauvaise idée d’essayer du nylon de 4mm et ça m’a valu un retour à l’atelier sur un atterrissage à peine plus dur qu’un « kiss landing ». Le train a tourné en arrière sur lui-même et est passé au travers du fuselage !!! J’étais très content de moi ce jour là.
Les roulettes sont enfermées dans des carénages que je me suis efforcé de terminer même si je savais que l’avion irait jouer sur une piste en herbe et donc sans ces accessoires. Ils sont en polyéthylène avec un gros travail d’ébarbage/ponçage et après un dépolissage, dégraissage, … la peinture utilisée n’a jamais voulu accrocher ailleurs que sur le scotch de masquage !!!
Le montage moteur est un peu spécifique, le 15cc qui a justifié le choix du Dragon Lady est un RCV 90SP.
Il est fixé sur une cale de CTP de 10mm pour utiliser toute la longueur du capot moteur et surtout pour obtenir un centrage correct en positionnant toute la radio entre le réservoir et le pilote.
Ce moteur est génial :
![]() |
![]() |
---|
Sur cette dernière photo, on voit l’adaptation d’un échappement MERKER. Ce fuselage a pris la mauvaise habitude de résonner aux fréquences de fonctionnement du moteur et a desserti 3 pots standard de différentes origines : RCV, OS, JustEngines.
Les réglages :
La notice dit centré entre 86 et 105 en fonction de la nervosité souhaitée. Pour moi c’est 96mm sans ajouter quoique ce soit. Evidement, l’avion est déjà passé sur la bascule plusieurs fois !
Pour les débattements, la notice dit :
Pour moi ce sera :
Sans commentaires, sauf que je n’ai pas réussi à avoir des débattements symétriques aux ailerons, charnières et commandes ne doivent pas être bien réalisés.
En vol :
Je peux confirmer que cet avion avec les réglages ci-dessus est très sain, très souple à piloter. Il ne vole pas très vite, un pilote moyen s’en sort facilement. Il vole et passe la voltige de base en restant très facilement contrôlable. Il est sensible en roulis et en tangage mais ne surprend pas par des réactions trop vives. La seule nouveauté pour un pilote issu d’un SuperAir, Calmato sera l’inertie de l’engin en évolution. Pour réaliser une voltige classique, il a besoin d’espace, normal, il est plus gros, plus lourd.
Son profil d’aile symétrique et épais (55mm pour 345mm de corde : 16%) explique tout cela et c’est là où je marque un peu d’incompréhension à la sur-motorisation de certains car il n’acceptera jamais d’accélérer ou de déclencher comme un CAP231 avec un profil à 10 ou 12%, le seul bénéfice qu’on peut en tirer est de l’alourdir pour pas grand-chose.
En conclusion, le 01/07/2007, à la fête du club, je l’ai cassé devant tous les copains. J’ai une très mauvaise réputation de pilote et ça s’entretient. Un jour orageux, vent du sud (plein travers) et en rafales, il a fait la crêpe à 1 mètre du sol : fuselage cassé, un saumon pulvérisé et lame de train pliée en 8 !!! J’ai regretté l’avion et mon inconscience.
![]() |
![]() |
---|