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Finition des modèles avec un tissu fibre de verre.
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Cette technique est décrite par Jim RYAN, il vend des kits de warbird américain sur le web, propulsion électrique au format Speed400, envergure 700mm, ce n’est pas vraiment un support où l’on peut se permettre des fantaisies au niveau du poids et où les surfaces sont suffisamment grandes pour étaler sa science. C’est même plutôt le contraire, la petite taille ne facilite pas la réalisation des détails.
Je laisse à Jim la paternité de ce texte, je l’ai simplement adapté pour mieux coller à notre contexte européen (par ex. les fournisseurs US) ou aux spécificités des produits que l’on trouve chez nous. Tout au long du texte, j’ai inséré des photos de modèle que l’on peut voir sur son site. Ils ne sont pas tous de Jim, mais la qualité de la finition illustre parfaitement le propos de l’article. Dans ses commentaires, il précise souvent que la finition « fibre de verre » est utilisée sur les fuselages et ailes et que les empennages sont finis classiquement avec du papier japon vernis à l’enduit nitro-cellulosique. |
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Jim décrit :
« Une des meilleures qualités de finition pour des avions complètement coffrés balsa est la peinture sur tissu de verre.
Vous noterez tout de suite que c’est une technique qui NE PEUT PAS s’appliquer sur une structure ouverte. La fibre de verre procure une surface résistante aux chocs (petits), augmente la résistance à la flexion et à la torsion et ajoute un minimum de poids. |
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Les matériaux :
- Le tissu de verre : LEGER.
Pour la plupart des recouvrements, on utilise du tissé de 20gr/dm² ou 25gr/dm².
Il en existe deux types : Polyester et Epoxy.
Cette résine utilise un catalyseur pour initialiser la polymérisation. L’avantage est que le taux de polymérisation peut être accéléré en ajoutant du catalyseur (dans une fourchette donnée). Ce matériau a une odeur forte et ne polymérise pas sur un composite à base d’époxy. Il attaque les mousses de polystyrène brutes. Le catalyseur est extrêmement dangereux et le contact avec les yeux peut rendre aveugle.
Le fournisseur le plus connu (aux US) est K&B.
Ce N’EST PAS le même produit que la colle époxy utilisé pour les assemblages.
Les résines de stratification et de finition forment une surface très dure qui se ponce aisément et non pas une surface plus ou moins caoutchouteuse comme les colles époxy.
Les « époxy » utilisent un taux de mélange de 40% à 100% suivant les fournisseurs (à bien vérifier y compris si c’est un mélange en poids ou en volume). Cette proportion ne peut pas être modifiée pour accélérer la polymérisation. Une erreur de mélange résulte en une surface souple, caoutchouteuse qui ne polymérisera JAMAIS complètement. L’époxy est moins odorante que le polyester et polymérise sur pratiquement n’importe quelle surface quoique sur les composites à base de polyester elle n’adhère pas très bien.
L’avantage de la résine époxy, est qu’elle peut être DILUEE avec de l’alcool DENATUREE pour la rendre plus facile à étaler.
Je recommande l’utilisation de l’époxy et les instructions qui suivent illustrent ma méthode pour une finition fibre de verre. |
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Le procédé :
Le processus d’application est aisé, mais si vous mettez trop de résine, cela peut faire un gros gâchis (et un avion trop lourd). Si les choses ne semblent pas aller correctement, vous pouvez toujours retirer le tissu de verre et retirer autant de résine que possible en utilisant du papier essuie-mains et un décapeur thermique. Au pire vous pouvez tout recommencer si vous prenez le soin de laisser la résine polymériser et de re-poncer la surface.
- Vous devez démarrer avec une surface de très bonne qualité. Le tissu de verre ne cachera pas les erreurs. Bouchez tous les trous (gros et petits) et finissez par un ponçage avec un abrasif de grain 240. Un dépoussiérage général est nécessaire avant de continuer. Le produit fini NE POURRA PAS être mieux qu’au départ.
- Portez des gants (latex ou vinyle), c’est autant pour protéger le tissu que vous-même. Après avoir poncé, les mains sont couvertes de particules qui risquent de faire des accrocs. Le tissu se comporte comme de la gaze et se file facilement.
- Etendez le tissu sur la zone à traiter (je recommande un dessous d’aile pour commencer, c’est certainement le plus facile à couvrir) et coupez le aux dimensions en ajoutant environ 50mm tout autour de la pièce de tissu. Brossez le tissu vers l’extérieur avec un pinceau sec. Cela lissera tous les faux plis et chargera le tissu d’électricité statique qui le « fixera » sur le modèle.
- Préparez la résine. Ajoutez 1 part d’alcool dénaturée pour 2 parts de résine préparée (résine et catalyseur), n’utilisez pas d’alcool à 90° elle est diluée avec de l’eau. Mélangez à fond. L’alcool n’affecte en rien la résistance du produit fini. Elle est très volatile, et s’évaporera bien avant que la résine commence à polymériser.
- Brossez la résine diluée jusqu’à saturation complète du tissu. Je recommande un pinceau à poil peu cher plutôt qu’une brosse en nylon trop raide qui aura tendance à faire des accrocs. L’application par brossage est l’avantage de la dilution. Vous pouvez étendre la résine rapidement et facilement. Laissez pendre l’excès de tissu sur les bords, vous le retirerez plus tard. Le tissu suit parfaitement les doubles courbures comme les saumons d’aile, tirez le juste un peu pendant que vous imprégnez de résine, il va parfaitement suivre la forme.
- Après avoir imprégné le tissu, revenez dessus avec du papier toilette et tamponnez toute la surface. Vous avez à retirer toute la résine en excès. Cherchez toutes les zones brillantes et tamponnez avec du papier pour obtenir une surface uniformément matte. Si vous voyez des zones blanchâtres, vous n’avez pas suffisamment imprégner avec la résine. Réappliquez et tamponnez à nouveau. J’apprécie un léger réchauffage de la surface au décapeur thermique pour rendre la résine en excès plus facile à retirer.
- Laissez la résine polymériser, toute la nuit. Enlever le tissu en excès. Vous pouvez juste poncer avec du papier grain 240 tout autour de la surface, les chutes tomberont d’elles même. Poncez légèrement la surface obtenue, vous pouvez faire l’autre coté de l’aile. Vous pouvez faire se chevaucher le tissu au bord d’attaque, mais se n’est pas critique. Ne vous ennuyez pas à essayer d’enrouler le tissu sur le bord de fuite, laisser le pendre. Après ponçage, le joint sera invisible.
- Le ponçage de finition est fait aux papiers 240 ou 320. Faites attention de poncer légèrement. Le tissu est fin et vous pourriez passer au travers si vous n’y prêtez pas attention.
- Après avoir recouvert l’ensemble de l’avion, Je recommence avec une deuxième couche de résine diluée partout et spécialement autour des bords. Utilisez le décapeur thermique à nouveau et retirer autant de résine que possible. Le but est uniquement d’étanchéifier le bois pour la peinture de sous-couche.
- Maintenant vous êtes prêt pour la peinture.
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La sous-couche (primer) :
Les composites époxy/fibre de verre acceptent une large variété de peintures différentes. J’ai utilisé les peintures « K&B Superpoxy », uréthane, laques, et peintures vernies. Le primaire K&B marche très bien sur la fibre de verre mais est relativement cher. J’ai obtenu de très bons résultats avec des primaires ponçables pas chers comme le « Plastikote » qu’on trouve chez les accessoiristes auto. Il faut surtout vérifier que le primaire utilisé est compatible avec la peinture de finition.
- Après avoir poncé et essuyé l’avion avec un chiffon doux, pistolez une ou deux couches de primaire épaisses.
- Après séchage, faite le tour à la recherche de zone ou l’on discerne le grain du balsa. Si vous n’en voyez pas, vous avez probablement appliqué trop de résine ! La meilleure façon de remplir ces zones est d’utilisé un enduit dilué comme « Model Magic » ou « Red Devil ». Ajoutez un peu d’eau et mélangez jusqu’à obtenir la consistance de la crème fouettée. Puis, utilisez une carte de téléphone pour racler le mélange sur la surface de l’avion. Je travaille d’habitude en travers du fil et ces zones peuvent être remplies très rapidement. Laissez sécher une paire d’heures avant de commencer un ponçage à l’eau. De petites zones ou des chocs peuvent aussi être traités avec un mastic à base de styrène nommé « Squadron White Putty ». Il est fourni dans deux tubes orange et blanc et peut être trouvé dans la plupart des boutiques de modélisme, particulièrement dans celles qui sont spécialisées dans le modélisme ferroviaire. Si vous n’en trouvez pas, le mastic auto est une alternative acceptable. Appliquez à la spatule et laissez sécher.
- Quand l’enduit ou le mastic est sec, poncez le modèle au 320/400 à l’eau ou à sec. L’objectif est de retirer quasiment tout le primaire qui n’est là que pour boucher le tissage du tissu de verre, mais soyez attentif de ne pas passer au travers, il est extrêmement fin. Un excès de primaire ne fait qu’ajouter du poids, essayez d’en ôter autant que vous pouvez. Quand c’est fini, le modèle a un aspect malpropre, marbré du au reste de primaire.
- Lorsque le ponçage est fini, essuyez le modèle avec un chiffon humide et séchez le. Vous avez maintenant une surface parfaite et prête à la mise en couleur. Si vous désirez un « aspect concours », vous pouvez passer une seconde couche de primaire et recommencer le ponçage.
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La peinture :
J’ai ajouté quelques notes sur les peintures adaptées aux modèles électriques. Quand j’ai construit des modèles thermiques, j’ai été très satisfait des résultats obtenus avec les peintures « K&B Superpoxy », elles sont raisonnablement faciles à travailler, résistantes et complètement insensibles aux carburants. Mais pour un modèle électrique, il y a des options plus légères et pratiques.
Normalement la couleur de l’aluminium naturel est une des plus difficiles à simuler, mais « Krylon Dull Aluminium » procure une finition aluminium oxydé terrible. ? Ce n’est pas cher, facile à trouver et extrêmement aisé à poser. Elle a un bon pouvoir couvrant et deux couches légères sont normalement suffisantes pour obtenir une finition parfaite. Par habitude, je couvre même tous mes modèles d’une ou deux couches de « Krylon Dull Aluminium » avant mise en peinture avec la teinte définitive. Cela me permet de vérifier la présence de défauts et d’utiliser moins de peinture dans les autres couleurs.
Je n’ai jamais trouvé meilleures peintures que celles des teintes militaires « Floquil ». Comme les gens de chez « Floquil » aiment le proclamer, les pigments sont broyés plus finement que ceux utilisés pour peindre une Ferrari. Elles sont pistolées magnifiquement, elles se diluent et se nettoient avec les diluants habituels et leurs couleurs correspondent parfaitement. Pour utiliser les peintures « Floquil » j’ajoute suffisamment de diluant pour remplir le pot, ce qui correspond à 25%. Cette consistance marche très bien avec mon aérographe. Vous pouvez vaporiser la première couche puis une ou deux autres sans attendre le séchage complet.
La clé est de couvrir suffisamment pour obtenir une surface bien lisse et sans grain. Vous pouvez forcer le séchage au décapeur thermique.
Après avoir fini tous les détails, « Testors Dull Cote » aidera à protéger la finition.
Good luck ! Remember there’s nothing like a painted finish. » |
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Send E-Mail to Jim Ryan: jimryan@fuse.net
Back to Ryan Aircraft Index Page: http://home.fuse.net/ryan
J’ai voulu traduire cette page car elle décrit une méthode différente de celle de la carte plastique pour lisser et réduire l’épaisseur de résine sur le tissu. La technique de Jim me parait plus judicieuse pour limiter le poids de résine. De toute façon, il faut qu’il soit évident que la meilleure méthode pour complètement drainer la résine superflue consiste à passer l’ensemble sous vide avant et pendant la polymérisation mais ceci est une autre histoire qui nécessite un investissement matériel qui n’a plus rien à voir.
J’ai laissé les chapitres relatifs à la mise en peinture même s’ils ont nettement moins d’intérêt car le sujet est moins épineux et surtout car ils font trop référence à des produits que l’on ne trouve pas ou peu en France.
Bonne chance et souvenez vous qu’il n’y a rien de mieux qu’une finition peinture. B. Laplanche. |
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